L’anglais s’impose à travers le monde dans notre quotidien. Combien de fois utilisons-nous des mots tels que spoiler, booster, le tuning, process, smartphone ou même digital. Ces termes font désormais partie de notre quotidien parmi tant d’autres. Saviez-vous cependant que tous ces anglicismes ô combien répandus et pratiques ont un équivalent purement francophone, parfois hilarant. Prenez par exemple « divulgâcher » (pour spoiler) ou « ordiphone » pour smartphone. Nous pouvons admettre que ce ne sont pas des mots que nous entendons régulièrement. La question est donc la suivante : pourquoi les avoir créés si personne ne les utilise ? La réponse est bien simple : afin de préserver la langue française.

 

Un véritable dilemme !

En revanche, une autre question se pose aux traducteurs : dans quelle mesure doit-on privilégier la langue française (je rappelle qu’en tant que francophones, nous sommes mandatés pour rédiger dans la langue française) et privilégier la langue parlée, même si celle-ci contient un grand nombre d’anglicismes ? Un véritable dilemme cornélien ! Prenons un exemple très simple : digital. Ce mot anglais est utilisé pour décrire notre ère numérique. Il provient de digit qui signifie « chiffre ». En revanche, digital en français signifie tout simplement « qui se rapporte aux doigts ». Vous imaginez bien la frustration que nous ressentons en nous promenant dans les allées d’un salon professionnel et en entendant le digital utilisé en lieu et place de numérique. Malheureusement, ce terme est très répandu dans le monde du marketing (ou devrions-nous dire « de la mercatique » ?). Par conséquent, devons-nous nous adapter au marché en question et délibérément employer un terme de manière fautive ou devons-nous agir en tant que protecteur de la langue française et opter pour le terme plus adapté ?

 

Anglicisme or no anglicisme ?

Ce dilemme est récurrent lorsque le linguiste se retrouve en présence d’un jargon. Avez-vous déjà lu un texte qui présente des notions purement informatiques ? Si oui, vous admettrez que le nombre d’anglicismes ou d’acronymes anglais dépasse l’entendement. Essayez de vous mettre à la place d’un traducteur juste un instant. Très souvent, cette traduction implique un grand nombre de questions, de sueurs froides et de frustration. Et vous ? De quel côté de la balance vous situeriez-vous ? Anglicismes or no anglicismes ?

Crédit image : http://chezjerome.over-blog.com/2018/01/les-anglicismes-dans-la-langue-francaise.html